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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 07:15

 

Abiego, Sierra de Guara, Alto Aragon.

Photo : T. Guinhut.

 

 

 

 

De L’Art de marcher et de quelques marcheurs :

 

Autour de Rebecca Solnit.

 

 

 

Rebecca Solnit : L’Art de marcher, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Oristelle Bonis,

Actes sud, 400 p, 24,90 €.

 

Tomas Espedal : Marcher, roman traduit du norvégien par Terje Sinding,

Actes Sud, 254 p, 22,50 €.

 

Michéa Jacobi : Walking Class heroes. De quelques marcheurs,

illustré par Angèle Damade, La Bibliothèque, 116 p, 13 €.

 

Pascal Picq : La Marche. Sauver le nomade qui est en nous,

Autrement, 288 p, 17,50 €.

 

Henry David Thoreau : Marcher, traduit de l’anglais (Etats-Unis)

par Sophie Rochefort-Guillouet, L’Herne, 88 p, 7,50 €.

 

 

 

 

      Faute et en complément de marcher pas à pas parmi villes et forêts, sentiers de plages et de montagnes, marchons page à page parmi quelques opuscules dignes d’être glissés dans une poche du sac-à-dos… Il faut alors se tourner vers le nec plus ultra, l’essai, sinon définitif, indispensable, la sommité du vadémécum, grâce à la plume de Rebecca Solnit, ou vers le roman itinérant et plus discutable de Tomas Espédal, à moins de se munir du plus léger, quoique revigorant, Walking Class heroes. Ou de sortir, avec Pascal Picq, de notre condition d’assis. Sans oublier un petit classique, pourtant méconnu, du mythique Thoreau, intitulé, le plus simplement du monde : Marcher

      Si la marche est à la fois naturelle, quotidienne et banale, il faut selon Rebecca Solnit, la considérer comme un art. Elle unit « l’appel de la nature » et « la vie des rues », quand « au rythme des pensées », l’être humain postule « le bout de la route ». C’est ainsi que l’essayiste construit les quatre parties de son ouvrage, aussi élégant que rigoureusement informé. « Sublimée en quête » par le pèlerin chrétien ou le poète chinois, vénérée par les romantiques anglais, puis allemands, en particulier Wordsworth, la marche trouve en Occident son propagandiste, celui là-même qui introduisit le mot « romantique[1] » dans la langue française : Jean-Jacques Rousseau. Une Histoire de cette discipline, moins utilitaire, puis sportive, que poétique se fait alors entendre : depuis les mythes, comme celui de Sisyphe poussant son rocher dans la montagne, jusqu’aux manifestations et révolutions, en passant par les chemins de croix et l’ascension des cimes… Les jambes, qu’elles soient celles des vagabonds, des touristes ou de ceux que la musicalité de leur rythme unit au spirituel, sont alors complices de l’esprit, au sens mystique, comme au sens de l’ascèse. Au cours des épreuves de la monotonie et de la beauté du parcours, en un rite initiatique, la tête se vide et s’emplit pour mieux entendre et susciter la méditation, le poème et l’aphorisme. L’expérience physique au long du chemin et du sentier n’est rien sans la qualité d’inspiration du paysage, sans sa puissance esthétique, sensible par exemple dans le poème de Shelley, « Mont-Blanc ». Comme elle saura trouver une autre intensité avec Le Paysan de Paris d’Aragon, ou le sonnet « À une passante » de Baudelaire…

 

    Les Etats-Unis sont à partir du XIX° siècle un temple des marcheurs, entre Thoreau, autour de son étang de Walden, et John Muir, fondateur du « Sierra club » et père des Parcs nationaux, dans ses montagnes Rocheuses. Au XX°, ce sont les émules de la Beat Generation, Kerouac ou Snyder, ou ce passionné méthodique, Peter Jenkins, qui, sponsorisé par le National Geographic, parcourut cinq mille kilomètres entre Atlantique et Pacifique. Jusqu’à Las Vegas aujourd’hui, « un des endroits au monde les plus rebutants pour les piétons », qui permet néanmoins la grâce d’une « oasis piétonnière »… Ainsi, « le combat pour les espaces où marcher » est au service des « prairies de l’imagination ». Aujourd’hui, entre hygiénisme et écologie, la marche doit retrouver son acuité de la connaissance, sa qualité d’inspiration personnelle et cosmique…

      De là à croire « que la marche (dans la nature) est en soi vertueuse », il y  a plus d’un pas. S’appuyant sur la rencontre de Reagan et Gorbatchev le long du lac Léman, dont la légende a fait une intime promenade de santé, Rebecca Solnit est loin de « supposer, premièrement que le bon, le simple et le naturel ne sont pas dissociables, deuxièmement que ces chefs d’état  assez puissants pour détruire la planète sont eux-mêmes des gens simples, autrement dit bons ». Les marcheurs révolutionnaires ne sont, quant à eux, guère animés par la vertu de la bonté politique.

      Autant qu’une rare densité d’informations, de lieux, d’anecdotes et de penseurs, il y a une vaste densité poétique dans la démarche et l’écriture de Rebecca Solnit : « La marche est une des constellations clairement identifiables dans le ciel de la culture humaine ; elle comprend trois étoiles, le corps, l’imagination, le monde (…) son avenir, lui, dépend entièrement de la fréquentation assidue des chemins reliant entre elles ses trois étoiles. » Ainsi, la dimension cosmique, historique et encyclopédique de cet ouvrage aurait pour vocation de s’inscrire aux côtés de cet autre essai magistral de Simon Schama : Le Paysage et la mémoire[2], dans lequel mémoire des arts et mémoire collective recueillent les plus signifiants haut-lieux de la géographie qui dessinent pour nous le sens du monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Tomas Espedal est un drôle de type. Ancien boxeur, il décide un jour de lâcher femme et maison pour pratiquer vagabondage et flânerie, et trouver « l’art de mener une vie déréglée et poétique », selon un sous-titre qui est tout un programme. Force est de constater que l’art de celui qui écrit moins un « roman » qu’un récit autobiographique n’est pas toujours à la hauteur de son ambition. Il oscille entre la « gueule de bois » et la révérence envers les promenades rousseauistes. Quittant la Norvège, il sillonne l’Europe, avec une prédilection pour la Grèce. Parmi les montagnes des Météores, il se demande « si derrière tout cela il n’y a pas un plan, un créateur », à la limite du truisme ou du cliché piteux. Parcourant le cosmopolitisme pas toujours rassurant de Paris ou les terres du Pays de Galles et de la Turquie, une errance discontinue électrise le voyageur, sans que Tomas qui se « vêt de langage », parvienne vraiment à se dégager une esthétique, une éthique. Malgré les beuveries et les faiblesses de l’ouvrage, s’appuyant brièvement tout autant sur Aristote que Kierkegaard, se profile tout de même le mystère de cette force irrépressible qui pousse l’homme au voyage, et au voyage le plus complet, en même temps le plus précis, la marche : « Pourquoi cette lenteur, cette solitude, tous ces efforts, tous ces désagréments, pourquoi cette révolte imperceptible, cette protestation inaudible, cette tentative de faire quelque chose de différent et de compliqué ? » Bonne question, dont la réponse reste différée, à part : « la pérégrination est une forme de déracinement voulu ou involontaire. » A moins qu’il s’agisse, pour ce paumé un brin lyrique, qui a su construire un livre erratique où l’on hésite à formuler sa solidarité, peut-être son empathie, de « rêver de devenir un autre »…

      Voilà que Michéa Jacobi est animé d’une idée tout à fait succulente : réunir 26 biographies de marcheurs. Où l’ordre alphabétique autant que la sagacité de l’auteur nous prennent par surprise en y intégrant des figures plus qu’inattendues. On ne sera pas étonné d’y trouver Alexandra David Neil, parcourant les hauteurs du Tibet, ou Ibn Battûta qui balisa le Moyen-Orient jusqu’à l’Inde, ou encore Hearn Samuel qui, à la fin du XVIII°, fatigua les neiges de la baie d’Hudson. Plus insolite est la présence, finalement fort justifiée, de Neil Armstrong qui posa ses empreintes sur la lune, de Bashô, marchant haïkus au bord des lèvres, d’Empédocle qui jeta ses pieds dans un volcan, ou de la comédienne Magali Noël qui déambula en usant du « balancement de ses fesses ». Le sérieux le dispute à l’humour.

      Ainsi, « plus ça monte, et plus les pèlerins jouissent de leur vie de chemineaux ». Le voyage de la plante des pieds est aussi celui de l’esprit, en même temps, parfois, que celui des pieds des poèmes. Yun Li Ching, lui, savait « marcher avec l’allégresse et la légèreté d’un pigeon. » Pour un autre, il lui « semble que ses pas sont magiques et qu’ils suffisent à lui offrir le monde ».

      Vade-mecum, cabinet de curiosité intellectuelle, encyclopédie miniature, vies des héros pédestres illustres et non illustres, collections de paysages, de grands hommes et de gens de peu, de philosophes et de poètes, c’est en peu de pages, une fantaisie au rythme musical, une miniature de l’univers.

      On se doute que Michéa Jacobi (né en 1955, auteur d’un Piéton chronique) a lui-même une expérience de marcheur passionné. On veillera à glisser dans la poche de tout arpenteur de sentier ou de bitume, cet opuscule aux 26 héros de la marche. Probablement sera-t-il plus encombrant lorsqu’au complet (fantasme ou réalité ?) il verra le jour comme la 26ème partie de 676 biographies, ensemble appelé Humanitas Elementi

      Sommes-nous en train de devenir des assis, aux jambes inutiles, aux pieds perpétuellement fatigués ? Êtres pensant que nous sommes, qui sait si nous ne sommes pas en train de perdre notre dimension naturelle, voire cette pensée que la marche stimule… Pascal Picq, anthropologue, nous conte comment les grands singes se sont redressés pour devenir ces bipèdes doués de langage : les hommes. Même si l’on n’en connait pas toutes les modalités, en dépit de l’évolutionnisme de Darwin. Voilà pourquoi il plaide la cause de la marche, de façon à « sauver le nomade qui est en nous », non au sens d’une régression, mais d’une continuité, façon d’assumer notre condition originelle autant que  notre corps-esprit de voyageurs. Il n’est pas impossible qu’il y ait, malgré nos progrès scientifiques et civilisationnels, une corrélation entre la mobilité et l’inventivité, une corrélation entre la sédentarité et la fatigue des civilisations. Homo erectus, Homo sapiens, Homo assis ? La plupart d’entre nous fait bien moins de 10 000 pas par jour : « En ce début de XXIème siècle, l’humanité ne serait-elle pas brutalement en danger pour cause de sédentarité pesante ? », demande Pascal Picq. Il cite pourtant des philosophes marcheurs : Socrate et les péripatéticiens, le Christ jusque sur les eaux, Rousseau herborisant au bord des chemins, Thoreau arpentant les bois de Walden ; et des scientifiques au service de quelques pas sur la lune : « le langage et la marche procèdent selon les mêmes chemins analogiques de la pensée et du sens ». L’essai, riche et stimulant, doit nous faire frémir les mollets d’impatience. N’en doutons pas, il faut le lire en marchant ; mais non sans regarder où l’on va et où va l’humanité…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      « Si enfin vous êtes un homme libre, alors vous êtes prêt pour marcher », déclare le chantre de la « désobéissance civile[3] », Henri David Thoreau, lors d’une conférence donnée à partir de 1851 et intitulée, en tout bon prosélytisme : Marcher. Celui qui vécut presque en autarcie pendant deux ans dans une cabane près de l’étang de Walden, dans le Massachussets, ne pouvait qu’arpenter bois et prairies avec ferveur. Au point de réclamer : « S’il pouvait se trouver un peuple pour brûler les clôtures et laisser la forêt en paix ! » Pardonnons-lui cet enthousiasme un rien vandale à l’encontre des exploitations humaines et du sens de la propriété qui est à la source du capitalisme et de notre confort moderne. Il n’en reste pas moins que l’auteur de Walden ou la vie dans les bois est l’un des meilleurs garants d’une liberté qui doit rester quelque part à notre planète de permettre aux chemins et sentiers de prospérer. Pour lui « l’Art de marcher » c’est « un génie particulier pour flâner ». Marcher est pour lui aussi bien un loisir poétique des sensations qu’une éthique de la liberté. Car pour celui qui ne cesse de désirer « baigner [sa] tête dans des atmosphères que [ses] pieds ne connaissent pas », « il y a quelque chose de servile dans l’habitude que nous avons d’obéir ».

      Quoi donc alors de plus humain et de plus philosophique : marcher sur les traces de Rebecca Solnit… Elle est la planète centrale autour desquelles gravitent les livres de Tomas Espedal, de Michéa Jacobi et de Pascal Picq, mais aussi de ce fondateur qu'en ce domaine fut Henry-David Thoreau. Mettre ses empreintes dans l’attraction et le chemin de l’orbe terrestre, tenir sous ses semelles à la fois le lieu et le temps, baguenauder, observer et penser, écrire dans la mémoire, dans le rêve éveillé, suivant le fil du déplacement, entre la connaissance concrète du terrain et le concept, traçant son mystique et terrien chemin de vie autant que son labyrinthe d’intellect. Comme écrire avec ses pas…

Thierry Guinhut

Les parties sur Michéa Jacobi et Pascal Picq ont été publiées

dans Le Matricule des anges, janvier 2013 et janvier 2016

Une vie d'écriture et de photographie


[1] Dans la « Cinquième promenade » des Rêveries d’un promeneur solitaire, Pléiade, Œuvres I, p 1040.

[2] Simon Schama : Le Paysage et la mémoire, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Josée Kamoun, Seuil, 1999.

 

Dunes des Prises, La Couarde, Île de Ré.

Photo : T. Guinhut

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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 14:46

 

Jugement dernier, XV° siècle, Museo Catedralico Diocesano, Leon.

Photo : T. Guinhut.

 

 

 

 

Enfers et autres démons :

 

mythologie des lieux par Hugo Lacroix,

 

Traité de l’enfer par Sainte Françoise Romaine

 

& Dictionnaire infernal par Collin de Plancy.

 

 

Hugo Lacroix : L'Enfer, Mythologie des lieux,

La Différence, 2012, 244 p, 45 €.

 

Sainte Françoise Romaine : Traité de l’Enfer,

Jérôme Millon, 2022, 208 p, 19,50 €.

 

Jacques Collin de Plancy : Dictionnaire infernal,

Jérôme Millon, 2013, 936 p, 37 €.

 

Tremblez carcasses... Voici le matricule des démons et la cartographie de leur bien aimé séjour : l’Enfer ! Pavé des meilleures intentions encyclopédiques, cet album mis en œuvre par Hugo Lacroix parvient à ranger avec brio tout son monde sous les auspices des « Géographies infernales », des « Habitants de l’enfer et de ses visiteurs », pour finir par le « contester » et, pire encore, par la découverte de « L’enfer sur terre ». Là où « l’enfer est paradoxalement un territoire de liberté, un sujet sur lequel l’écrivain quel qu’il soit ne se censure jamais. » Belle formule qui, au-delà du sadisme inhérent à l’exercice, reste à prouver. Si de toute évidence Dante est avec sa Divine comédie un maître absolu d’un enfer avec succès traversé en direction du purgatoire et du paradis, sous la houlette de Virgile et de Béatrice, ne négligeons pas Sainte Françoise Romaine (1384-1440) qui sut concocter un Traité de l’Enfer. Tandis qu'en revenant aux sources et compilations avec Jacques Collin de Plancy l'on sera rassuré par le pittoresque ordonnancement de son Dictionnaire infernal, qui ne situe ses démons que dans le chrétien au-delà...

Certes l’on aurait pu espérer qu’Hugo Lacroix range son univers sous les espèces des enfers de l’antiquité, puis de l’enfer chrétien. De plus il est justement obligé de tenir compte de bien d’autres séjours infernaux : islamique, bouddhiste et brahmanique, qui étalent également leurs ardents tourments. Précédée par une préface intitulée « Les pépites de l’enfer », aussi lisible qu’informée, l’érudition de l’anthologie thématique est stupéfiante, au-delà des textes bien connus de la Divine comédie de Dante, ou du Satan entraînant ses troupes dans le Paradis perdu de Milton. Religieux, poètes, romanciers, philosophes, ils évoquent, justifient et décortiquent cet imaginaire du mal haut en couleurs et noirceurs.
Entre les poètes latins, les évangélistes et l’Apocalypse, on aura ici bien des surprises. Dont celle de découvrir l’historien Diodore de Sicile, qui sait où sont les portes du royaume souterrain, le théologien Saint Thomas d’Aquin qui sait comment « le péché véniel peut devenir mortel » ; et de croiser en si sombre compagnie Léon Bloy jetant l’anathème sur l’humanité, ou René Girard qui s’interroge sur les liens entre « mythologie infernale et celle de Dionysos »…
Le pléthorique catalogue de la justice et des peines colle avec celui des cruautés. Hugo Lacroix, horrible travailleur, explorateur des vices et des souffrances, bâtit son livre sur la peur, le fantasme qui habitent la créature humaine troublée par ces questions indépassables : qu’y-a-t-il après la mort, le bien et le mal seront-ils séparés, récompensés et punis ? En plus de vingt-huit siècles consacrés à cette passion de l’architecture mentale, l’encre et le sang coulent à foison pour peindre le brasier de Satan. Mais, comme dans l’encyclopédie de Tlön, nous jugerons que de l’enfer on peut dire : « la métaphysique est une branche de la littérature fantastique[1] ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hélas, au-delà de l’effrayante et affriolante fiction, l’enfer vient troubler le sol de la réalité lorsqu’il est cruauté ordinaire et extraordinaire, « guerrier », « concentrationnaire », voire « rock and roll ». Ainsi défilent Thomas Hobbes chez qui l’homme est un loup pour l’homme, les chambres de Sade, les décennies de Goulag de Varlam Chalamov ou les camps nazis de Primo Levi. Jusqu’à Mick Jagger, qui se fait appeler en ses chansons « Lucifer » et qui menace de jeter « ton âme à la poubelle ».
L’anthologie théologique, littéraire et philosophique, en son ordre et désordre, n’est pas sans rappeler ici celles d’Umberto Eco, lorsqu’il éleva deux beaux et livresques monuments à l’Histoire de la beauté, à l’Histoire de la laideur, et, plus récemment, à l’Histoire des lieux de légende[2]. En quelques sorte d’ailleurs, ces trois thématiques trouvent leur correspondance, leur point d’orgue dans cet Enfer. Où le pire est peut-être ce que déplore Greil Marcus : un monde où « les distinctions culturelles sont dénuées de sens ». Péché capital que ne commet certes pas Hugo Lacroix, fiable intellectuel et esthète.
Comme Dante guidé par Virgile traversait en son livre les spirales de l’Enfer, Hugo Lacroix, guidé par son insatiable culture aux deux cent quatre auteurs, parcourt l’imagerie des églises, des bibliothèques et des musées, depuis les représentations les plus archaïques jusqu’aux plus contemporaines. Indubitablement, l’iconographie, soignée, abondante, rutilante de peintures, d’enluminures et de gravures, pas seulement en noir et rouge, est à la hauteur des fulgurances des textes, ou plutôt à la profondeur des corps et des âmes jetés dans l’embrasement eschatologique ou terrestre. Goya dialogue avec Botticelli, Félicien Rops avec Rodin, sans compter nombres d’œuvres bien plus rares, surtout médiévales. Oserait-on dire que ce livre est le paradis de l’enfer ? Il ne reste plus alors qu’à espérer le deuxième volet du retable : celui du paradis céleste rêvé et du paradis terrestre qui est souvent le nôtre, qui serait feuilleté, lu, avec moins de délectation morbide, mais avec la délectation du bonheur.
Si Françoise Romaine ne sait pas écrire, elle sait voir. Au XV° siècle, elle doit à son confesseur dicter la teneur de ses visions. Epouse et mère de famille dans la ville de Rome, fondatrice des Oblates de Marie, auteure de divers miracles, parfaite chrétienne, elle fut sanctifiée en 1608. Au cours d’une longue maladie, en 1414, elle se sentit « ravie en extase » et conduite par l’archange Raphaël à la porte du « royaume effroyable ». Ce dernier reste un guide rassurant, malgré « des cris affreux et des exhalaisons insupportables ». Parmi les trois régions de l’Enfer, l’appareil des tortures » est de plus en plus abominable.
Conduisant son récit à la troisième personne, par modestie, « la servante de Dieu » l’ordonne en huit chapitres, classant les tourments, et surtout ceux liés aux péchés capitaux. Par exemple, les parjures : « Ils avaient des bonnets de feu sur la tête ; leurs langues étaient arrachées, et leurs mains coupées ». Serpents, « vipères à sept têtes », flagellation avec des « chaines de fer rouge », notre visionnaire ne manque pas d’imagination, privilégiant tout ce qui brûle, déchire et scie. Evidemment, les réprouvés blasphèment à qui mieux mieux. Suivent les « princes de la milice infernale », dont Lucifer se réservant l’orgueil, Mammon l’avarice, quand Asmodée est préposé à la luxure. Soyons rassurés, notre prophétesse termine par les limbes, le purgatoire et traite enfin « de la gloire des saints dans le ciel » !
Le texte de Françoise Romaine ne faisant qu’une quarantaine de pages, néanmoins puissantes, le volume est judicieusement enrichi de diverses contributions. Et surtout d’une préface de Claude-Louis Combet[3] : « La dame patronnesse des réprouvés » étant narré en son édifiante vie, alors qu’elle « renonçait à toute lingerie intime, la remplaçant par un âpre cilice ». Il n’en reste pas moins qu’elle assume son mariage contraint, ses enfants, son train de vie patricien, tout en se dévouant aux indigents et créant une communauté de femmes oblates, vouées à la contemplation. Notre préfacier inscrit son héroïne dans « la profondeur ténébreuse de la littérature spirituelle d’inspiration catholique ». C’est pourquoi il nous offre les présentations d’Ernest Hello et de Joris Karl Huysmans, aux sensibilités hagiographiques complémentaires. De surcroit, le dossier s’enrichit d’un anonyme « Ars moriendi » de 1492, où les péchés capitaux sont châtiés avec force bestioles et feux. Tous textes traduits du latin. Sans oublier un mémoire sur les « supplices des réprouvés » d’un certain Drexelius, publié en 1623. Le méchant est couché sur un brasier : « L’unique soulagement de cet homme est de savoir qu’on enlèvera chaque millier d’années un de ces charbons jusqu’à ce qu’il n’en reste plus ». Juré, craché, promis l’auteur de ces modestes lignes ne sera plus jamais méchant ! Cette lecture change la vie…
Plus près de nous, sont un extrait du Dedalus de James Joyce, qui torture son alter ego avec un infernal fantasme, puis une réflexion sur un débat qui anima le siècle des Lumières : « Combien de temps reste-t-on en enfer ? », par les soins de Gilles Banderier. Eternité infernale ou « infinie miséricorde de Dieu qui ne peut s’accommoder d’une punition éternelle » ? Jolie controverse théologique.
Certes les mystiques, surtout médiévaux, étant nourris des menaces de l’enfer, mais rien n’empêche de se demander quel trouble érotisme animait une Françoise Romaine pour être si experte en démonologie…
Longtemps nourri par son auteur infatigable, Jacques Collin de Plancy,  le Dictionnaire infernal connut nombres d’éditions augmentées entre 1818 et 1863. Avec un sérieux inattaquable, les éditions Jérôme Million reprennent la dernière. Certes elle était faite pour coïncider avec la dogmatique volonté chrétienne et catholique, avec la rage de dénoncer les superstitions, les perles noires du folklore et d’établir la nomenclature d’un royaume du mal dont il ne fallait pas douter. Démoniaques, ils ont noms Asmodée, Azazel, Belphégor, Belzébuth, Méphistophélès, Satan enfin... Créatures bizarres et effrayantes, divinations et chiromancie, astrologie et alchimie, cabale et spiritisme, le catalogue est époustouflant. Nous avons cependant, avec un bonheur un rien trouble, le plaisir de parcourir ce prodigue, énorme, monstrueux et bel opus pour découvrir toute une sociologie infernale, et tout un tableau d’une psyché humaine dont l’imagination force l’admiration…

Thierry Guinhut

La partie sur Hugo Lacroix fut publiée dans Le Matricule des anges, janvier 2013

Une vie d'écriture et de photographie

 

[1]  Jorge Luis Borges : Fictions, Œuvres complètes, Pléiade, t 1, p 459.

[2] Umberto Eco : Flammarion, 2004, 2007 et 2013.

[3] Voir : Bethsaéee, la muse charnelle de Rembrandt par Claude-Louis Combet

 

Fresques XVI°, Mont, Haute-Garonne. Photo : T. Guinhut.

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 20:24

 

Laguna negra, sierra de Urbion, Soria. Photo : T. Guinhut.

 

 

 

 

 

Starobinski, l’ange de la critique :

 

de la mélancolie aux Lumières.

 

 

Jean Starobinski : L’Encre de la mélancolie, Seuil, 2012, 674 p, 26 €.

 

Jean Starobinski : Accuser et séduire, Essais sur Jean-Jacques Rousseau,

Gallimard, 2012, 336 p, 19,50 €.

 

Jean Starobinski : Diderot, un diable de ramage,

Gallimard, 2012, 432 p, 22.

 

 

 

       Entre déréliction de la mélancolie et raison des Lumières, une plume judicieuse s'élève. Comme couronnant la vaste carrière de Jean Starobinski, né en 1920, deux éditeurs offrent conjointement un triptyque de livres qui savent dirent les deux axes principaux du critique. D’abord la suite logique de sa formation de médecin, une thèse sur la mélancolie et son encre, qu’il abandonna pour se consacrer aux études littéraires, souvent dédiées à son cher XVIII° siècle. L'auteur de L'Invention de la liberté 1700-1789 et des Emblèmes de la raison, offrant son attention à Rousseau et Diderot, jouant sur les concepts antinomiques, sur les dimensions rhétoriques de leur esthétique, n’est-il pas le critique qui éclaire les Lumières…

        Il faut lire les titres de Starobinski comme des boites à double sens qui révèlent des richesses souvent insoupçonnées. L’Encre de la mélancolie, c’est celle de la noirceur de la psyché autant que celle de l’écriture qui lui est intrinsèquement liée : réflexive, elle tente de se diffuser sur la page, pour dépasser le sentiment de finitude et de perte… Le dépôt noir du savoir, depuis le mythe saturnien et Homère, jusqu’à la psychiatrie du XX° siècle, est traité en une vaste fresque. Il ne s’agit pas seulement de gloser avec talent sur la théorie des humeurs, sur la « bile noire », sur l’opus monstrueux, la « synthèse géniale » de Burton[1] au XVII°, mais aussi de livrer à l’historien des idées l’examen des thérapies proposées par le corps médical et psychiatrique, depuis Pinel, en passant par les pour le moins maladroits douches et bains froids, censés remettre dans le droit chemin de la raison le patient spleenétique ou maniaco-dépressif, selon les terminologies successives. Ainsi Starobinski réunit en ce volume sa thèse introuvable « Histoire du traitement de la mélancolie » et diverses publications en revues, consacrées à Baudelaire, « expert suprême en mélancolie », mais aussi Van Gogh, Hoffmann, Kierkegaard, jusqu’à Don Quichotte…

      La mélancolie est alors traitée autant avec le concours de l’histoire des idées que des sciences. Ancien médecin, il parcourt les pathologies et les thérapeutiques, aussi bien que les mythes, saturnien ou imagé par Dürer, et les postures, qu’elles soient classiques ou romantiques. De l’astrologie, en passant par la bile noire et le spleen, jusqu’à la dépression contemporaine, elle a fait couler, comme une seiche, un calamar (d’où vient le calame), beaucoup d’encre, dont le dépôt savant s’accumule entre les pages depuis des millénaires.

       Quel traitement assigner au mélancolique ? Celui qu’au « péché d’acedia », ce « désespoir total à l’égard du salut », on oppose grâce à tout ce qui peut éloigner de l’oisiveté et permet de « cultiver son jardin »… Quant à « ceux qui ont le don de poésie, la délivrance est poésie » ; autrement dit la création littéraire, artistique, fût-ce au moyen du « rire de Démocrite » ou de l’ironie, cette « bouffonnerie transcendantale ». A moins de tenter d’être plus efficace et clinique en traitant la « pathologie mentale » par la médication chimique, quoique en risquant de perdre la dimension créatrice de l’encre de la mélancolie, ce qu’a d’ailleurs bien compris le Hongrois Földényi[2]. C’est avec pertinence que Starobinski note que « l’impuissance d’écrire est surmontée dans l’œuvre même qui la déclare »…

       Parvenir à articuler l’histoire clinique et celle des mythes n’est pas une mince gageure. Ce qui se réalise à la lisière d’une démarche phénoménologique et d’une l’exploration fine de l’expression poétique et artistique. Pour le critique, indubitablement, l’essai est mobile entre les genres et les regards, comme lorsqu’il chercha à surprendre Montaigne en mouvement[3].

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Depuis Jean-Jacques Rousseau : la transparence et l’obstacle[4], Starobinski mène son enquête herméneutique par figures du double, interroge par antithèses vigoureuses. Accuser et séduire est pour Rousseau faire le réquisitoire virulent des mœurs corrompus par les sciences et les arts, de l’inégalité engendrée par la propriété privée, tout en s’armant d’une rhétorique splendide et persuasive. Le philosophe, qui est par ailleurs, mais en toute cohérence, le chantre de la vie naturelle idéalisée et de la sensibilité préromantique avec La Nouvelle Héloïse, use, voire abuse, en fin rhétoricien, en expert de l’éloquence, du mouvement de la subjectivité indignée, de la sentimentalité, inhérents à la persuasion. A l’opposé, Voltaire, son ennemi, préfère l’ironie et l’argumentation rationnelle pour faire l’éloge du luxe dans la « Défense du mondain[5] ». En effet, Rousseau, en réactionnaire accompli, choisit de plaider la cause de la simplicité, croit-il originelle, des mœurs, ce pourquoi il fut tenu à distance par ses confrères encyclopédistes et des Lumières : « Son éloquence lui valut partout des disciples, et quantité d’ennemis. Il connut, devant la beauté du monde, des moments d’intense bonheur, et il sut les redire d’une façon qui nous fait partager son émerveillement. Mais il connut aussi devant la méchanceté des humains, réelle ou fantasmée, la plus intense angoisse. Il vécut la situation du maître de sagesse et la condition de la victime », conclut Starobinski.

       Ce dernier sait alors nous faire voir comment l’analyse des constructions rhétoriques d’un auteur permet de mieux comprendre, non seulement sa psychologie, mais jusqu’à sa philosophie. Philosophie qui, chez Rousseau, sut se dépêtrer du seul mouvement d’indignation vertueuse stérile, de son ressentiment contreproductif, mais aussi de la séduction romantique, pour tenter la salutaire et argumentation de conviction du Contrat social, cet indispensable moment politique de l’évolution de l’humanité, quoique engluée dans le peu individualiste corset de la volonté générale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       De même, Diderot, un diable de ramage, procède par oxymore, unissant étroitement deux principes opposés, comme un diablotin sans cesse sur la brèche de la connaissance faustienne qui roucoule la musique de son savoir et de ses curiosités… Ce « diable de ramage » est un propos du Neveu de Rameau, que Starobinski applique à l’œuvre entière de Diderot, conteur, causeur, rieur et travailleur infatigable, encyclopédiste prolixe et libertin discret. Le critique en étudie alors le langage, la parole et le style, y compris des femmes qui ne sont pas ses moindres personnages : «  la séquence voir-écouter, le devenir-voix sont une composante fondamentale de l’esthétique de Diderot ».

       Parcourant « l’arbre de mots » de l’Encyclopédie (déjà « arborescent », comme le sera le web), le « genou » de Jacques le fataliste (dont il goûte « l’art de la démonstration ») et la « chatouilleuse » du conte, le bijou secret et bavard des Bijoux indiscrets, mais aussi le fameux incipit du Neveu de Rameau, Starobinski découvre un Diderot curieux, affamé de connaitre le monde et les hommes, néanmoins taquin, humoriste et sensuel. Quant à sa rêverie sur la peinture, elle « passera d’une beauté première, liée à la scène idyllique, à une beauté seconde, produite par le travail de la réflexion philosophique ».

       Ainsi, qu’il s’agisse de Rousseau ou de Diderot (le premier voyant dans la division du travail une « dépossession » (…) que « le marxisme nommera aliénation », le second, plus libéral envers le progrès, y voyant une « humanisation et une dynamisation de l’inanimé »), l’accueillante et séduisante érudition de Starobinski est toujours celle qui s’offre de déplier, d’expliquer les logiques de l’homme et de l’œuvre, non seulement thématiques, mais également langagières et philosophiques. Ainsi, le commentateur est un guide heureux dans le labyrinthe textuel. Son rôle, apparemment modeste, d’interprète permet une essentielle initiation et une redécouverte passionnée. Citons Yves Bonnefoy : « Montaigne, Rousseau, Diderot, Baudelaire : ce sont des êtres auxquels Jean Starobinski a donné son amitié une fois pour toutes[6] ». Sûrement saurons-nous, grâce à lui, avoir la même amitié, y compris envers le critique.

      Ange de la critique… Cette hyperbole serait un peu ridicule si l’on ne considérait pas l’immensité d’un savoir fouillé qui, par la grâce d’une écriture fluide, de la clarté de l’argumentation, parvenait à l’oxymore réalisé de la légèreté du poids de la culture ; permettant ainsi aux ailes de la pensée d’exercer en toute sérénité leur liberté. L’herméneutique de Starobinski, attachée à un mouvement bipolaire, s’exerce entre médecine et littérature, entre mal et thérapie, entre persuasion et conviction, entre bile mélancolique, jusque chez Rousseau, et rire, ironie, ramage chez Diderot. Et malgré sa noirceur, la mélancolie devient, par l’acuité du critique, une réjouissante encre. Comme à travers les personnalités rhétoriques opposées de Diderot et de Rousseau, le voyage critique devient jubilation de connaissance, portrait en miroirs inversés et complémentaires de ce siècle des Lumières qui a fondé à la fois notre sensibilité romanesque et notre pensée politique. Si « les poèmes et les romans sont pour intensifier le rapport au monde », précise Yves Bonnefoy dans son « A propos de Jean Starobinski[7] », sans nul doute ce dernier sait intensifier le rapport aux œuvres…

 

Thierry Guinhut

Une vie d'écriture et de photographie

 

[1] Robert Burton : Anatomie de la mélancolie, José Corti, 2000.

[3] Jean Starobinski : Montaigne en mouvement, Gallimard, 1982.

[4] Jean Starobinski : Jean-Jacques Rousseau : la transparence et l’obstacle, Gallimard, 1971.

[5] Voltaire : « Défense du mondain ou l’apologie du luxe », Mélanges, Gallimard, Pléiade, 1981, p 207.

[6] Jean Starobinski : Le Poème d’invitation, La Dogana, 2003, p 93.

[7] Jean Starobinski : Le Poème d’invitation, ibidem, p 97.

 

Rio Vero, sierra de Guara, Huesca, Aragon.

Photo : T. Guinhut.

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 10:40

 

Foz de Lumbier, Navarra. Photo : T. Guinhut.

 

 

 

 

 

 

Pour une Histoire de la Mélancolie

 

en l’âme occidentale :

 

Laszlo Földényi, Robert Burton.

 

 

Laszlo Földényi : Mélancolie, essai sur l'âme occidentale,

traduit du hongrois par Natalia Huzsvai et Charles Zaremba,

Actes Sud, 2012, 352 p, 24, 80 €.

 

Robert Burton : Anatomie de la mélancolie, traduit de l'anglais (Royaume Uni),

par Bernard Hoepffner et Catherine Goffaux,

José Corti, 2000, 2 tomes, 2100 p, 70 €.

 

 

 

     Saviez-vous que la mélancolie avait une Histoire ? Qu’elle n’est pas seulement un être dépressif, une éprouvette de la psychiatrie, un ersatz du romantisme, mais la « bile noire » de l’Antiquité… Du Hongrois Laszlo Földény à l'Anglais Robert Burton, elle traverse l'âme occidentale depuis l'Antiquité. Ainsi Aristote alla jusqu’à dire que « les hommes qui se sont illustrés dans la philosophie, la poésie ou les arts sont […] tous des mélancoliques » (p 15). Cicéron voyait l’acedia, aujourd’hui pauvrement taxée du nom de dépression, en apanage des génies ; jusqu'au spleen baudelairien…

        Les définitions changeant avec l’état des mythes (Hercule fut un grand mélancolique, accablé par les dieux de la nuit), avec l’état des mentalités et des sciences, il n’en reste pas moins que l’objet fuyant de l’essayiste hongrois, qui publia cet essai en 1984, est un abaissement des capacités de l’homme, ou une lucidité supplémentaire devant la condition humaine et l’incertitude métaphysique. Donc un défaut auto-complaisant, une faiblesse, une paresse, ou une qualité intellectuelle affrontée à l’urgence de la création devant la fugacité de l’existence et la vanité de l’esprit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     Parmi les plus intenses destructeurs mélancoliques, l’on compte Hamlet à l’expression fabuleuse, quand Freud fut parmi les destructeurs de la noblesse de cette tristesse déchirée du moi, née de ce qu’il appelait « le sentiment de perte » (p 294). Cette mania frappait nombre de comiques, nombre de musiciens, comme Gustav Mahler qui disait volontiers : « Ma vie entière est un mal du pays » (p 311). Bien qu’il s’agisse d’un « sentiment de non-accomplissement » (p 314), où « le manque est une sorte d’accomplissement » (p 321), où l’on voit le monde comme un « chaos nu » (p 317), celui qui mâche sa fatalité, qu’elle soit métaphysique ou biologique, nous a fourni des dépassements de son mal intime et universel par le tableau, l’opéra où la poésie…

        Alors que le Moyen-Age ne connaissait qu’un seul créateur, Dieu, reléguant le mélancolique dans la folie et dans l’œuvre diabolique, la Renaissance ramène ce dernier à la conception aristotélicienne de son génie. Ainsi, « la mélancolie des grands hommes correspond au délire divin de Platon » (p 111). Le tourment, comme chez Michel-Ange, est la marque de celui qui doit assumer sa génialité. Si Dürer et sa célèbre gravure n’échappent pas à la sagacité de notre essayiste, curieusement il accorde une place étonnante au miroir des « Epoux Arnolfini » de Van Eyck : cet objet est le témoin de la fugacité, surtout lorsque le peintre y calligraphie qu’« il fut ici en 1434 » (p 129). Comme une marque de vanité au dos d’un couple sûr de lui et de sa richesse…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      Le romantique allait jusqu’à la pulsion suicidaire à la Werther, jusqu’à être « à-demi amoureux de la mort secourable[1] », mais aussi jusqu’au sublime, selon Burke et Kant, tout en se nourrissant « aussi bien d’utopie que de réalité » (p 198). Non sans y associer l’ironie. Hélas, l’homme contemporain, sans compter le thérapeuthe, délégitime celui qui câline sa déréliction. Pourtant, dans l’exposition « Mélancolie, génie et Occident[2] » Jean Clair, en 2006, rassembla 250 œuvres au Grand Palais, pour en montrer les vocables imagés, les splendeurs picturales et sculpturales, de Dürer à Caspar-David Friedrich. Etait-ce le signe d’un renouveau de l’anoblissement de cette catégorie psychologique et intellectuelle ? A condition de se demander avec Földényi : « Et si la mélancolie n’était pas définissable en tant que maladie ? » (p 261). Et de ne pas se contenter du narcissisme morose, mais de s’élever à la délectation de la création et du créateur…

       Rassurons-nous donc. Un tel essai ne concourt pas à plonger son lecteur dans les affres du soleil noir, dans les seules interrogations de la psychiatrie et de la biologie morale… Informé, stimulant pour l’esprit, ce livre réussi, quoiqu’il s’égare parfois un peu, par exemple sur l’amour, cette érotomanie frustrée, cette spiritualité impossible, sans se resserrer sur l’objet de sa prédilection. Heureusement : « L’amour est une œuvre d’art [qui dépend] de sa capacité à faire de la mélancolie un principe formel » (p 243). Ne manque alors que d’un index. Et de vérifier cette contre-vérité : Nietzsche serait selon Földényi « indifférent à la politique ! » (p 217)[3]. Ou encore, peut-être, dans sa conclusion, d’une projection vers cette fragile bouteille à la mer, la solide œuvre d’art devant le temps et le vertige du néant, comme lorsque Proust conçut l’antidote de La Recherche du temps perdu

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

       Au-delà de la somme de Robert Burton qui au XVII° compila, non sans le liant de l’élégance et de l’inspiration, l’immensité des connaissances antiques et de son temps dans son Anatomie de la mélancolie, Földényi (né en 1952) sait donner un nouveau souffle, plus léger, néanmoins roboratif, au genre, parvenant à rendre toute sa noblesse à ce sentiment hélas trop souvent relégué par notre contemporain du côté de l’indésirable. Gageons que notre essayiste hongrois doit être un beau philosophe mélancolique pour réussir à sculpter une telle stèle littéraire à son modèle…

      L'on devine que Robert Burton qui, né en 1576, plongea dans la tombe en 1640, passa la majeure partie de ses jours et de ses nuits à compiler et sculpter les 2100 pages de son Anatomie de la mélancolie, se demandant sans cesse si nous sommes plus ou moins qu'une poussière noire dans le monde, si notre éphémère finitude mérite d'accoucher d'une œuvre d'art qui assoirait la légitimité d'un homme. Fouillant avec opiniâtreté les sources antiques, médiévales et Renaissance, il n'en est pas moins le vénérable ancêtre de la psychologie moderne, voire de la psychanalyse et de la psychiatrie. Ne déclarait-il pas : « la vie que nous menons est contentieuse, sourcilleuse, tumultueuse, mélancolique et misérable ; à tel point que si nous étions capables de deviner ce qui va nous arriver et si nous avions le choix, nous préférerions sans doute refuser cette vie de souffrance plutôt que l'accepter. » Outre son érudition torrentielle, son écriture est d'une vigueur rhétorique et d'une couleur profonde, couleur noire évidemment : « En bref, le monde est lui-même un labyrinthe, un dédale parsemé d'erreurs, un désert, un lieu sauvage, un repaire de brigands, de tricheurs, &c., il est rempli de mares dégoûtantes, d'horribles récifs, de précipices, c'est un océan d'adversité, un joug pesant, les infirmités et les calamités s'y succèdent comme les vagues se pressent les unes derrière les autres à la surface de la mer ; et si nous parvenons à éviter Scylla, nous sombrons sur la côte de Charybde ; ainsi pour toujours apeurés, laborieux et angoissés, nous courons d'un fléau, d'un malheur, d'un fardeau à un autre, assujettis à une dure servitude, et il nous serait plus facile de dissocier le poids du plomb, la chaleur du feu, l'humidité de l'eau, la lumière du soleil, que d'épargner à l'homme la misère, le mécontentement, le souci, les calamités et le danger. » (II p 463). Il est vrai qu'en son autoportrait philosophique et encyclopédique, Robert Burton écrivait en un siècle moins clément que le nôtre.Voilà bien une lecture à ne pas envisager comme thérapie, à moins d'être nanti d'un foie solide et d'un esprit inénarrablement curieux de l'âme humaine.

 

        Dernière incarnation, qui sûrement aurait ravi notre Hongrois et notre Anglais, Melancholia, le film de Lars von Trier, allait non seulement entraîner son héroïne ophélienne dans l’attraction d’une planète saturnienne, mais emporter jusqu’à la terre entière, finalement soufflée. Sans nul doute, ce film, esthétisant, à la fois réaliste et allégorique, parvient à la suprême aporie de la mélancolie et à l’étrangeté fascinante de l’art…

Thierry Guinhut

Une vie d'écriture et de photographie

 


[1] John Keats : « Ode au rossignol », Sur l’aile du phénix, José Corti, 1996, p 69.

[2] Jean Clair : Mélancolie, génie et occident, Réunion des Musées nationaux, Gallimard, 2006.

 

Torrent de Zinal, Valais, Suisse. Photo : T. Guinhut.

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Le fantaisiste du roman policier catholique

 

Chevalier

La Dernière fugitive, À l'orée du verger

Le Nouveau, rééecriture d'Othello

Chevalier-la-derniere-fugitive

 

Chine

Chen Ming : Les Nuages noirs de Mao

Du Gène du garde rouge aux Confessions d'un traître à la patrie

Anthologie de la poésie chinoise en Pléiade

 

 

 

 

 

 

Civilisation

Petit précis de civilisations comparées

Identité, assimilation : Finkielkraut, Tribalat

 

 

 

 

 

 

 

Climat

Histoire du climat et idéologie écologiste

Tyrannie écologiste et suicide économique

 

 

 

 

 

 

Coe

Peines politiques anglaises perdues

 

 

 

 

 

 

 

Colonialisme

De Bartolomé de Las Casas à Jules Verne

Métamorphoses du colonialisme

Mario Vargas Llosa : Le rêve du Celte

Histoire amérindienne

 

 

 

 

 

 

Communisme

"Hommage à la culture communiste"

Karl Marx théoricien du totalitarisme

Lénine et Staline exécuteurs du totalitarisme

 

 

 

 

 

 

Constant Benjamin

Libertés politiques et romantiques

 

 

 

 

 

 

Corbin

Fraicheur de l'herbe et de la pluie

Histoire du silence et des odeurs

Histoire du repos, lenteur, loisir, paresse

 

 

 

 

 

 

 

Cosmos

Cosmos de littérature, de science, d'art et de philosophie

 

 

 

 

 

 

Couleurs
Couleurs de l'Occident : Fischer, Alberti

Couleurs, cochenille, rayures : Pastoureau

Nuanciers de la rose et du rose

Profondeurs, lumières du noir et du blanc

Couleurs des monstres politiques

 

 

 

 

 


Crime et délinquance

Jonas T. Bengtsson et Jack Black

 

 

 

 

 

 

 

Cronenberg

Science-fiction biotechnologique : de Consumés à Existenz

 

 

 

 

 

 

 

Dandysme

Brummell, Barbey d'Aurevilly, Baudelaire

 

 

 

 

 

 

Danielewski

La Maison des feuilles, labyrinthe psychique

 

 

 

 

 

 

Dante

Traduire et vivre La Divine comédie

Enfer et Purgatoire de la traduction idéale

De la Vita nuova à la sagesse du Banquet

Manguel : la curiosité dantesque

 

 

 

 

 

 

Daoud

Meursault contre-enquête, Zabor

Le Peintre dévorant la femme

 

 

 

 

 

 

 

Darger

Les Fillettes-papillons de l'art brut

 

 

 

 

 

 

Darnton

Requiem pour la liberté d’expression

Destins du livre et des bibliothèques

Un Tour de France littéraire au XVIII°

 

 

 

 

 

 

 

Daumal

Mont analogue et esprit de l'alpinisme

 

 

 

 

 

 

Defoe

Robinson Crusoé et romans picaresques

 

 

 

 

 

 

 

De Luca

Impossible, La Nature exposée

 

 

 

 

 

 

 

Démocratie

Démocratie libérale versus constructivisme

De l'humiliation électorale

 

 

 

 

 

 

 

Derrida

Faut-il pardonner Derrida ?

Bestiaire de Derrida et Musicanimale

Déconstruire Derrida et les arts du visible

 

 

 

 

 

 

Descola

Anthropologie des mondes et du visible

 

 

 

 

 

 

Dick

Philip K. Dick : Nouvelles et science-fiction

Hitlérienne uchronie par Philip K. Dick

 

 

 

 

 

 

 

Dickinson

Devrais-je être amoureux d’Emily Dickinson ?

Emily Dickinson de Diane de Selliers à Charyn

 

 

 

 

 

 

 

Dillard

Eloge de la nature : Une enfance américaine, Pèlerinage à Tinker Creek

 

 

 

 

 

 

 

Diogène

Chien cynique et animaux philosophiques

 

 

 

 

 

 

 

Dostoïevski

Dostoïevski par le biographe Joseph Frank

 

 

 

 

 

 

Eco

Umberto Eco, surhomme des bibliothèques

Construire l’ennemi et autres embryons

Numéro zéro, pamphlet des médias

Société liquide et questions morales

Baudolino ou les merveilles du Moyen Âge

Eco, Darnton : Du livre à Google Books

 

 

 

 

 

 

 

Ecologie, Ecologismes

Greenbomber, écoterroriste

Archéologie de l’écologie politique

Monstrum oecologicum, éolien et nucléaire

Ravages de l'obscurantisme vert

Wohlleben, Stone : La Vie secrète des arbres, peuvent-il plaider ?

Naomi Klein : anticapitalisme et climat

Biophilia : Wilson, Bartram, Sjöberg

John Muir, Nam Shepherd, Bernd Heinrich

Emerson : Travaux ; Lane : Vie dans les bois

Révolutions vertes et libérales : Manier

Kervasdoué : Ils ont perdu la raison

Powers écoromancier de L'Arbre-monde

Ernest Callenbach : Ecotopia

 

 

 

 

 

 

Editeurs

Eloge de L'Atelier contemporain

Diane de Selliers : Dit du Genji, Shakespeare

Monsieur Toussaint Louverture

Mnémos ou la mémoire du futur

 

 

 

 

 

 

Education

Pour une éducation libérale

Allan Bloom : Déclin de la culture générale

Déséducation et rééducation idéologique

Haine de la littérature et de la culture

De l'avenir des Anciens

 

 

 

 

 

 

Eluard

« Courage », l'engagement en question

 

 

 

 

 

 

 

Emerson

Les Travaux et les jours de l'écologisme

 

 

 

 

 

 

 

Enfers

L'Enfer, mythologie des lieux

Enfers d'Asie, Pu Songling, Hearn

 

 

 

 

 

 

 

Erasme

Erasme, Manuzio : Adages et humanisme

Eloge de vos folies contemporaines

 

 

 

 

 

 

 

Esclavage

Esclavage en Moyen âge, Islam, Amériques

 

 

 

 

 

 

Espagne

Histoire romanesque du franquisme

Benito Pérez Galdos, romancier espagnol

 

 

 

 

 

 

Etat

Serions-nous plus libres sans l'Etat ?

Constructivisme versus démocratie libérale

Amendements libéraux à la Constitution

Couleurs des monstres politiques

Française tyrannie, actualité de Tocqueville

Socialisme et connaissance inutile

Patriotisme et patriotisme économique

La pandémie des postures idéologiques

Agonie scientifique et sophisme français

Impéritie de l'Etat, atteinte aux libertés

Retraite communiste ou raisonnée

 

 

 

 

 

 

 

Etats-Unis romans

Dérives post-américaines

Rana Dasgupta : Solo, destin américain

Bret Easton Ellis : Eclats, American psycho

Eugenides : Middlesex, Roman du mariage

Bernardine Evaristo : Fille, femme, autre

La Muse de Jonathan Galassi

Gardner : La Symphonie des spectres

Lauren Groff : Les Furies

Hallberg, Franzen : City on fire, Freedom

Jonathan Lethem : Chronic-city

Luiselli : Les Dents, Archives des enfants

Rick Moody : Démonologies

De la Pava, Marissa Pessl : les agents du mal

Penn Warren : Grande forêt, Hommes du roi

Shteyngart : Super triste histoire d'amour

Tartt : Chardonneret, Maître des illusions

Wright, Ellison, Baldwin, Scott-Heron

 

 

 

 

 

 

 

Europe

Du mythe européen aux Lettres européennes

 

 

 

 

 

 

Fables politiques

Le bouffon interdit, L'animal mariage, 2025 l'animale utopie, L'ânesse et la sangsue

Les chats menacés par la religion des rats, L'Etat-providence à l'assaut des lions, De l'alternance en Démocratie animale, Des porcs et de la dette

 

 

 

 

 

 

 

Fabre

Jean-Henri Fabre, prince de l'entomologie

 

 

 

 

 

 

 

Facebook

Facebook, IPhone : tyrannie ou libertés ?

 

 

 

 

 

 

Fallada

Seul dans Berlin : résistance antinazie

 

 

 

 

 

 

Fantastique

Dracula et autres vampires

Lectures du mythe de Frankenstein

Montgomery Bird : Sheppard Lee

Karlsson : La Pièce ; Jääskeläinen : Lumikko

Michal Ajvaz : de l'Autre île à l'Autre ville

Morselli Dissipatio, Longo L'Homme vertical

Présences & absences fantastiques : Karlsson, Pépin, Trias de Bes, Epsmark, Beydoun

 

 

 

 

 

 

Fascisme

Histoire du fascisme et de Mussolini

De Mein Kampf à la chambre à gaz

Haushofer : Sonnets de Moabit

 

 

 

 

 

 

 

Femmes

Lettre à une jeune femme politique

Humanisme et civilisation devant le viol

Harcèlement et séduction

Les Amazones par Mayor et Testart

Christine de Pizan, féministe du Moyen Âge

Naomi Alderman : Le Pouvoir

Histoire des féminités littéraires

Rachilde et la revanche des autrices

La révolution du féminin

Jalons du féminisme : Bonnet, Fraisse, Gay

Camille Froidevaux-Metterie : Seins

Herland, Egalie : républiques des femmes

Bernardine Evaristo, Imbolo Mbue

 

 

 

 

 

 

Ferré

Providence du lecteur, Karnaval capitaliste ?

 

 

 

 

 

 

Ferry

Mythologie et philosophie

Transhumanisme, intelligence artificielle, robotique

De l’Amour ; philosophie pour le XXI° siècle

 

 

 

 

 

 

 

Finkielkraut

L'Après littérature

L’identité malheureuse

 

 

 

 

 

 

Flanagan

Livre de Gould et Histoire de la Tasmanie

 

 

 

 

 

 

 

Foster Wallace

L'Infinie comédie : esbroufe ou génie ?

 

 

 

 

 

 

 

Foucault

Pouvoirs et libertés de Foucault en Pléiade

Maîtres de vérité, Question anthropologique

Herculine Barbin : hermaphrodite et genre

Les Aveux de la chair

Destin des prisons et angélisme pénal

 

 

 

 

 

 

 

Fragoso

Le Tigre de la pédophilie

 

 

 

 

 

 

 

France

Identité française et immigration

Eloge, blâme : Histoire mondiale de la France

Identité, assimilation : Finkielkraut, Tribalat

Antilibéralisme : Darien, Macron, Gauchet

La France de Sloterdijk et Tardif-Perroux

 

 

 

 

 

 

France Littérature contemporaine

Blas de Roblès de Nemo à l'ethnologie

Briet : Fixer le ciel au mur

Haddad : Le Peintre d’éventail

Haddad : Nouvelles du jour et de la nuit

Jourde : Festins Secrets

Littell : Les Bienveillantes

Louis-Combet : Bethsabée, Rembrandt

Nadaud : Des montagnes et des dieux

Le roman des cinéastes. Ohl : Redrum

Eric Poindron : Bal de fantômes

Reinhardt : Le Système Victoria

Sollers : Vie divine et Guerre du goût

Villemain : Ils marchent le regard fier

 

 

 

 

 

 

Fuentes

La Volonté et la fortune

Crescendo du temps et amour faustien : Anniversaire, L'Instinct d'Inez

Diane chasseresse et Bonheur des familles

Le Siège de l’aigle politique

 

 

 

 

 

 

 

Fumaroli

De la République des lettres et de Peiresc

 

 

 

 

 

 

Gaddis

William Gaddis, un géant sibyllin

 

 

 

 

 

 

Gamboa

Maison politique, un roman baroque

 

 

 

 

 

 

Garouste

Don Quichotte, Vraiment peindre

 

 

 

 

 

 

 

Gass

Au bout du tunnel : Sonate cartésienne

 

 

 

 

 

 

 

Gavelis

Vilnius poker, conscience balte

 

 

 

 

 

 

Genèse

Adam et Eve, mythe et historicité

La Genèse illustrée par l'abstraction

 

 

 

 

 

 

 

Gilgamesh
L'épopée originelle et sa photographie


 

 

 

 

 

 

Gibson

Neuromancien, Identification des schémas

 

 

 

 

 

 

Girard

René Girard, Conversion de l'art, violence

 

 

 

 

 

 

 

Goethe

Chemins de Goethe avec Pietro Citati

Goethe et la France, Fondation Bodmer

Thomas Bernhard : Goethe se mheurt

Arno Schmidt : Goethe et un admirateur

 

 

 

 

 

 

 

Gothiques

Frankenstein et autres romans gothiques

 

 

 

 

 

 

Golovkina

Les Vaincus de la terreur communiste

 

 

 

 

 

 

 

Goytisolo

Un dissident espagnol

 

 

 

 

 

 

Gracian

L’homme de cour, Traités politiques

 

 

 

 

 

 

 

Gracq

Les Terres du couchant, conte philosophique

 

 

 

 

 

 

Grandes

Le franquisme du Cœur glacé

 

 

 

 

 

 

 

Greenblatt

Shakespeare : Will le magnifique

Le Pogge et Lucrèce au Quattrocento

Adam et Eve, mythe et historicité

 

 

 

 

 

 

 

Guerre et violence

John Keegan : Histoire de la guerre

Storia della guerra di John Keegan

Guerre et paix à la Fondation Martin Bodmer

Violence, biblique, romaine et Terreur

Violence et vices politiques

Battle royale, cruelle téléréalité

Honni soit qui Syrie pense

Emeutes et violences urbaines

Mortel fait divers et paravent idéologique

Violences policières et antipolicières

Stefan Brijs : Courrier des tranchées

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Une vie d'écriture et de photographie

 

 

 

 

 

 

Guinhut Muses Academy

Muses Academy, roman : synopsis, Prologue

I L'ouverture des portes

II Récit de l'Architecte : Uranos ou l'Orgueil

Première soirée : dialogue et jury des Muses

V Récit de la danseuse Terpsichore

IX Récit du cinéaste : L’ecpyrose de l’Envie

XI Récit de la Musicienne : La Gourmandise

XIII Récit d'Erato : la peintresse assassine

XVII Polymnie ou la tyrannie politique

XIX Calliope jeuvidéaste : Civilisation et Barbarie

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Philosophie politique

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Faillite et universalité de la beauté, de l'Antiquité à notre contemporain, essai

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Au Coeur des Pyrénées

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Pyrénées entre Aneto et Canigou

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Haut-Languedoc

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Montagne Noire : Journal de marche

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut Triptyques

Le carnet des Triptyques géographiques

 

 

 

 

 

 

Guinhut Le Recours aux Monts du Cantal

Traversées. Le recours à la montagne

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Le Marais poitevin

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut La République des rêves

La République des rêves, roman

I Une route des vins de Blaye au Médoc

II La Conscience de Bordeaux

II Le Faust de Bordeaux

III Bironpolis. Incipit

III Bironpolis. Les nuages de Titien 

IV Eros à Sauvages : Les belles inconnues

IV Eros : Mélissa et les sciences politiques

VII Le Testament de Job

VIII De natura rerum. Incipit

VIII De natura rerum. Euro Urba

VIII De natura rerum. Montée vers l’Empyrée

VIII De natura rerum excipit

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut Les Métamorphoses de Vivant

I Synopsis, sommaire et prologue

II Arielle Hawks prêtresse des médias

III La Princesse de Monthluc-Parme

IV Francastel, frontnationaliste

V Greenbomber, écoterroriste

VI Lou-Hyde Motion, Jésus-Bouddha-Star

VII Démona Virago, cruella du-postféminisme

 

 

 

 

 

 

Guinhut Voyages en archipel

I De par Marie à Bologne descendu

IX De New-York à Pacifica

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut Sonnets

À une jeune Aphrodite de marbre

Sonnets des paysages

Sonnets de l'Art poétique

Sonnets autobiographiques

Des peintres : Crivelli, Titien, Rothko, Tàpies, Twombly

Trois requiem : Selma, Mandelstam, Malala

 

 

 

 

 

 

Guinhut Trois vies dans la vie d'Heinz M

I Une année sabbatique

II Hölderlin à Tübingen

III Elégies à Liesel

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut Le Passage des sierras

Un Etat libre en Pyrénées

Le Passage du Haut-Aragon

Vihuet, une disparition

 

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Ré une île en paradis

 

 

 

 

 

 

Guinhut

Photographie

 

 

 

 

 

 

Guinhut La Bibliothèque du meurtrier

Synospsis, sommaire et Prologue

I L'Artiste en-maigreur

II Enquête et pièges au labyrinthe

III L'Ecrivain voleur de vies

IV La Salle Maladeta

V Les Neiges du philosophe

VI Le Club des tee-shirts politiques

XIII Le Clone du Couloirdelavie.com.

 

 

 

 

 

 

Haddad

La Sirène d'Isé

Le Peintre d’éventail, Les Haïkus

Corps désirable, Nouvelles de jour et nuit

 

 

 

 

 

 

 

Haine

Du procès contre la haine

 

 

 

 

 

 

 

Hamsun

Faim romantique et passion nazie

 

 

 

 

 

 

 

Haushofer

Albrecht Haushofer : Sonnets de Moabit

Marlen Haushofer : Mur invisible, Mansarde

 

 

 

 

 

 

 

Hayek

De l’humiliation électorale

Serions-nous plus libres sans l'Etat ?

Tempérament et rationalisme politique

Front Socialiste National et antilibéralisme

 

 

 

 

 

 

 

Histoire

Histoire du monde en trois tours de Babel

Eloge, blâme : Histoire mondiale de la France

Statues de l'Histoire et mémoire

De Mein Kampf à la chambre à gaz

Rome du libéralisme au socialisme

Destruction des Indes : Las Casas, Verne

Jean Claude Bologne historien de l'amour

Jean Claude Bologne : Histoire du scandale

Histoire du vin et culture alimentaire

Corbin, Vigarello : Histoire du corps

Berlin, du nazisme au communisme

De Mahomet au Coran, de la traite arabo-musulmane au mythe al-Andalus

L'Islam parmi le destin français

 

 

 

 

 

 

 

Hobbes

Emeutes urbaines : entre naïveté et guerre

Serions-nous plus libres sans l'Etat ?

 

 

 

 

 

 

 

Hoffmann

Le fantastique d'Hoffmann à Ewers

 

 

 

 

 

 

 

Hölderlin

Trois vies d'Heinz M. II Hölderlin à Tübingen

 

 

 

 

 

 

Homère

Dan Simmons : Ilium science-fictionnel

 

 

 

 

 

 

 

Homosexualité

Pasolini : Sonnets du manque amoureux

Libertés libérales : Homosexualité, drogues, prostitution, immigration

Garcia Lorca : homosexualité et création

 

 

 

 

 

 

Houellebecq

Extension du domaine de la soumission

 

 

 

 

 

 

 

Humanisme

Erasme et Aldo Manuzio

Etat et utopie de Thomas More

Le Pogge : Facéties et satires morales

Le Pogge et Lucrèce au Quattrocento

De la République des Lettres et de Peiresc

Eloge de Pétrarque humaniste et poète

Pic de la Mirandole : 900 conclusions

 

 

 

 

 

 

 

Hustvedt

Vivre, penser, regarder. Eté sans les hommes

Le Monde flamboyant d’une femme-artiste

 

 

 

 

 

 

 

Huxley

Du meilleur des mondes aux Temps futurs

 

 

 

 

 

 

 

Ilis 

Croisade des enfants, Vies parallèles, Livre des nombres

 

 

 

 

 

 

 

Impôt

Vers le paradis fiscal français ?

Sloterdijk : fiscocratie, repenser l’impôt

La dette grecque,  tonneau des Danaïdes

 

 

 

 

 

 

Inde

Coffret Inde, Bhagavad-gita, Nagarjuna

Les hijras d'Arundhati Roy et Anosh Irani

 

 

 

 

 

 

Inégalités

L'argument spécieux des inégalités : Rousseau, Marx, Piketty, Jouvenel, Hayek

 

 

 

 

 

 

Islam

Lettre à une jeune femme politique

Du fanatisme morbide islamiste

Dictatures arabes et ottomanes

Islam et Russie : choisir ses ennemis

Humanisme et civilisation devant le viol

Arbre du terrorisme, forêt d'Islam : dénis

Arbre du terrorisme, forêt d'Islam : défis

Sommes-nous islamophobes ?

Islamologie I Mahomet, Coran, al-Andalus

Islamologie II arabe et Islam en France

Claude Lévi-Strauss juge de l’Islam

Pourquoi nous ne sommes pas religieux

Vérité d’islam et vérités libérales

Identité, assimilation : Finkielkraut, Tribalat

Averroès et al-Ghazali

 

 

 

 

 

 

 

Israël

Une épine démocratique parmi l’Islam

Résistance biblique Appelfeld Les Partisans

Amos Oz : un Judas anti-fanatique

 

 

 

 

 

 

 

Jaccottet

Philippe Jaccottet : Madrigaux & Clarté

 

 

 

 

 

 

James

Voyages et nouvelles d'Henry James

 

 

 

 

 

 

 

Jankélévitch

Jankélévitch, conscience et pardon

L'enchantement musical


 

 

 

 

 

 

Japon

Bashô : L’intégrale des haïkus

Kamo no Chômei, cabane de moine et éveil

Kawabata : Pissenlits et Mont Fuji

Kiyoko Murata, Julie Otsuka : Fille de joie

Battle royale : téléréalité politique

Haruki Murakami : Le Commandeur, Kafka

Murakami Ryû : 1969, Les Bébés

Mieko Kawakami : Nuits, amants, Seins, œufs

Ôé Kenzaburô : Adieu mon livre !

Ogawa Yoko : Cristallisation secrète

Ogawa Yoko : Le Petit joueur d’échecs

À l'ombre de Tanizaki

101 poèmes du Japon d'aujourd'hui

Rires du Japon et bestiaire de Kyosai

 

 

 

 

 

 

Jünger

Carnets de guerre, tempêtes du siècle

 

 

 

 

 

 

 

Kafka

Justice au Procès : Kafka et Welles

L'intégrale des Journaux, Récits et Romans

 

 

 

 

 

 

Kant

Grandeurs et descendances des Lumières

Qu’est-ce que l’obscurantisme socialiste ?

 

 

 

 

 

 

 

Karinthy

Farémido, Epépé, ou les pays du langage

 

 

 

 

 

 

Kawabata

Pissenlits, Premières neiges sur le Mont Fuji

 

 

 

 

 

 

Kehlmann

Tyll Ulespiegle, Les Arpenteurs du monde

 

 

 

 

 

 

Kertész

Kertész : Sauvegarde contre l'antisémitisme

 

 

 

 

 

 

 

Kjaerstad

Le Séducteur, Le Conquérant, Aléa

 

 

 

 

 

 

Knausgaard

Autobiographies scandinaves

 

 

 

 

 

 

Kosztolanyi

Portraits, Kornél Esti

 

 

 

 

 

 

 

Krazsnahorkaï

La Venue d'Isaie ; Guerre & Guerre

Le retour de Seiobo et du baron Wenckheim

 

 

 

 

 

 

 

La Fontaine

Des Fables enfantines et politiques

Guinhut : Fables politiques

 

 

 

 

 

 

Lagerlöf

Le voyage de Nils Holgersson

 

 

 

 

 

 

 

Lainez

Lainez : Bomarzo ; Fresan : Melville

 

 

 

 

 

 

 

Lamartine

Le lac, élégie romantique

 

 

 

 

 

 

 

Lampedusa

Le Professeur et la sirène

 

 

 

 

 

 

Langage

Euphémisme et cliché euphorisant, novlangue politique

Langage politique et informatique

Langue de porc et langue inclusive

Vulgarité langagière et règne du langage

L'arabe dans la langue française

George Steiner, tragédie et réelles présences

Vocabulaire européen des philosophies

Ben Marcus : L'Alphabet de flammes

 

 

 

 

 

 

Larsen 

L’Extravagant voyage de T.S. Spivet

 

 

 

 

 

 

 

Legayet

Satire de la cause animale et botanique

 

 

 

 

 

 

Leopardi

Génie littéraire et Zibaldone par Citati

 

 

 

 

 

 

 

Lévi-Strauss

Claude Lévi-Strauss juge de l’Islam

 

 

 

 

 

 

 

Libertés, Libéralisme

Pourquoi je suis libéral

Pour une éducation libérale

Du concept de liberté aux Penseurs libéraux

Lettre à une jeune femme politique

Le libre arbitre devant le bien et le mal

Requiem pour la liberté d’expression

Qui est John Galt ? Ayn Rand : La Grève

Ayn Rand : Atlas shrugged, la grève libérale

Mario Vargas Llosa, romancier des libertés

Homosexualité, drogues, prostitution

Serions-nous plus libres sans l'Etat ?

Tempérament et rationalisme politique

Front Socialiste National et antilibéralisme

Rome du libéralisme au socialisme

 

 

 

 

 

 

Lins

Osman Lins : Avalovara, carré magique

 

 

 

 

 

 

 

Littell

Les Bienveillantes, mythe et histoire

 

 

 

 

 

 

 

Lorca

La Colombe de Federico Garcia Lorca

 

 

 

 

 

 

Lovecraft

Depuis l'abîme du temps : l'appel de Cthulhu

Lovecraft, Je suis Providence par S.T. joshi

 

 

 

 

 

 

Lugones

Fantastique, anticipation, Forces étranges

 

 

 

 

 

 

Lumières

Grandeurs et descendances des Lumières

D'Holbach : La Théologie portative

Tolérer Voltaire et non le fanatisme

 

 

 

 

 

Machiavel

Actualités de Machiavel : Le Prince

 

 

 

 

 

 

 

Magris

Secrets et Enquête sur une guerre classée

 

 

 

 

 

 

 

Makouchinski

Un bateau pour l'Argentine

 

 

 

 

 

 

Mal

Hannah Arendt : De la banalité du mal

De l’origine et de la rédemption du mal : théologie, neurologie et politique

Le libre arbitre devant le bien et le mal

Christianophobie et désir de barbarie

Cabré Confiteor, Menéndez Salmon Medusa

Roberto Bolano : 2666, Nocturne du Chili

 

 

 

 

 

 

 

Maladie, peste

Maladie et métaphore : Wagner, Maï, Zorn

Pandémies historiques et idéologiques

Pandémies littéraires : M Shelley, J London, G R. Stewart, C McCarthy

 

 

 

 

 

 

 

Mandelstam

Poésie à Voronej et Oeuvres complètes

Trois requiem, sonnets

 

 

 

 

 

 

 

Manguel

Le cheminement dantesque de la curiosité

Le Retour et Nouvel éloge de la folie

Voyage en utopies

Lectures du mythe de Frankenstein

Je remballe ma bibliothèque

Du mythe européen aux Lettres européennes

 

 

 

 

 

 

 

Mann Thomas

Thomas Mann magicien faustien du roman

 

 

 

 

 

 

 

Marcher

De L’Art de marcher

Flâneurs et voyageurs

Le Passage des sierras

Le Recours aux Monts du Cantal

Trois vies d’Heinz M. I Une année sabbatique

 

 

 

 

 

 

Marcus

L’Alphabet de flammes, conte philosophique

 

 

 

 

 

 

 

Mari

Les Folles espérances, fresque italienne

 

 

 

 

 

 

 

Marino

Adonis, un grand poème baroque

 

 

 

 

 

 

 

Marivaux

Le Jeu de l'amour et du hasard

 

 

 

 

 

 

Martin Georges R.R.

Le Trône de fer, La Fleur de verre : fantasy, morale et philosophie politique

 

 

 

 

 

 

Martin Jean-Clet

Philosopher la science-fiction et le cinéma

Enfer de la philosophie et Coup de dés

Déconstruire Derrida

 

 

 

 

 

 

 

Marx

Karl Marx, théoricien du totalitarisme

« Hommage à la culture communiste »

De l’argument spécieux des inégalités

 

 

 

 

 

 

Mattéi

Petit précis de civilisations comparées

 

 

 

 

 

 

 

McEwan

Satire et dystopie : Une Machine comme moi, Sweet Touch, Solaire

 

 

 

 

 

 

Méditerranée

Histoire et visages de la Méditerranée

 

 

 

 

 

 

Mélancolie

Mélancolie de Burton à Földenyi

 

 

 

 

 

 

 

Melville

Billy Budd, Olivier Rey, Chritophe Averlan

Roberto Abbiati : Moby graphick

 

 

 

 

 

 

Mille et une nuits

Les Mille et une nuits de Salman Rushdie

Schéhérazade, Burton, Hanan el-Cheikh

 

 

 

 

 

 

Mitchell

Des Ecrits fantômes aux Mille automnes

 

 

 

 

 

 

 

Mode

Histoire et philosophie de la mode

 

 

 

 

 

 

Montesquieu

Eloge des arts, du luxe : Lettres persanes

Lumière de L'Esprit des lois

 

 

 

 

 

 

 

Moore

La Voix du feu, Jérusalem, V for vendetta

 

 

 

 

 

 

 

Morale

Notre virale tyrannie morale

 

 

 

 

 

 

 

More

Etat, utopie, justice sociale : More, Ogien

 

 

 

 

 

 

Morrison

Délivrances : du racisme à la rédemption

L'amour-propre de l'artiste

 

 

 

 

 

 

 

Moyen Âge

Rythmes et poésies au Moyen Âge

Umberto Eco : Baudolino

Christine de Pizan, poète feministe

Troubadours et érotisme médiéval

Le Goff, Hildegarde de Bingen

 

 

 

 

 

 

Mulisch

Siegfried, idylle noire, filiation d’Hitler

 

 

 

 

 

 

 

Murakami Haruki

Le meurtre du commandeur, Kafka

Les licornes de La Fin des temps

 

 

 

 

 

 

Musique

Musique savante contre musique populaire

Pour l'amour du piano et des compositrices

Les Amours de Brahms et Clara Schumann

Mizubayashi : Suite, Recondo : Grandfeu

Jankélévitch : L'Enchantement musical

Lady Gaga versus Mozart La Reine de la nuit

Lou Reed : chansons ou poésie ?

Schubert : Voyage d'hiver par Ian Bostridge

Grozni : Chopin contre le communisme

Wagner : Tristan und Isold et l'antisémitisme

 

 

 

 

 

 

Mythes

La Genèse illustrée par l'abstraction

Frankenstein par Manguel et Morvan

Frankenstein et autres romans gothiques

Dracula et autres vampires

Testart : L'Amazone et la cuisinière

Métamorphoses d'Ovide

Luc Ferry : Mythologie et philosophie

L’Enfer, mythologie des lieux, Hugo Lacroix

 

 

 

 

 

 

 

Nabokov

La Vénitienne et autres nouvelles

De l'identification romanesque

 

 

 

 

 

 

 

Nadas

Mémoire et Mélancolie des sirènes

La Bible, Almanach

 

 

 

 

 

 

Nadaud

Des montagnes et des dieux, deux fictions

 

 

 

 

 

 

Naipaul

Masque de l’Afrique, Semences magiques

 

 

 

 

 

 

 

Nietzsche

Bonheurs, trahisons : Dictionnaire Nietzsche

Romantisme et philosophie politique

Nietzsche poète et philosophe controversé

Les foudres de Nietzsche sont en Pléiade

Jean-Clet Martin : Enfer de la philosophie

Violences policières et antipolicières

 

 

 

 

 

 

Nooteboom

L’écrivain au parfum de la mort

 

 

 

 

 

 

Norddahl

SurVeillance, holocauste, hermaphrodisme

 

 

 

 

 

 

Oates

Le Sacrifice, Mysterieux Monsieur Kidder

 

 

 

 

 

 

 

Ôé Kenzaburo

Ôé, le Cassandre nucléaire du Japon

 

 

 

 

 

 

Ogawa 

Cristallisation secrète du totalitarisme

Au Musée du silence : Le Petit joueur d’échecs, La jeune fille à l'ouvrage

 

 

 

 

 

 

Onfray

Faut-il penser Michel Onfray ?

Censures et Autodafés

Cosmos

 

 

 

 

 

 

Oppen

Oppen, objectivisme et Format américain

Oppen

 

Orphée

Fonctions de la poésie, pouvoirs d'Orphée

 

 

 

 

 

 

Orwell

L'orwellisation sociétale

Cher Big Brother, Prism américain, français

Euphémisme, cliché euphorisant, novlangue

Contrôles financiers ou contrôles étatiques ?

Orwell 1984

 

Ovide

Métamorphoses et mythes grecs

 

 

 

 

 

 

 

Palahniuk

Le réalisme sale : Peste, L'Estomac, Orgasme

 

 

 

 

 

 

Palol

Le Jardin des Sept Crépuscules, Le Testament d'Alceste

 

 

 

 

 

 

 

Pamuk

Autobiographe d'Istanbul

Le musée de l’innocence, amour, mémoire

 

 

 

 

 

 

 

Panayotopoulos

Le Gène du doute, ou l'artiste génétique

Panayotopoulos

 

Panofsky

Iconologie de la Renaissance

 

 

 

 

 

 

Paris

Les Chiffonniers de Paris au XIX°siècle

 

 

 

 

 

 

 

Pasolini

Sonnets des tourments amoureux

 

 

 

 

 

 

Pavic

Dictionnaire khazar, Boite à écriture

 

 

 

 

 

 

 

Peinture

Traverser la peinture : Arasse, Poindron

Le tableau comme relique, cri, toucher

Peintures et paysages sublimes

Sonnets des peintres : Crivelli, Titien, Rohtko, Tapiès, Twombly

 

 

 

 

 

 

Perec

Les Lieux de Georges Perec

 

 

 

 

 

 

 

Perrault

Des Contes pour les enfants ?

Perrault Doré Chat

 

Pétrarque

Eloge de Pétrarque humaniste et poète

Du Canzoniere aux Triomphes

 

 

 

 

 

 

 

Petrosyan

La Maison dans laquelle

 

 

 

 

 

 

Philosophie

Mondialisations, féminisations philosophiques

 

 

 

 

 

 

Photographie

Photographie réaliste et platonicienne : Depardon, Meyerowitz, Adams

La photographie, biographème ou oeuvre d'art ? Benjamin, Barthes, Sontag

Ben Loulou des Sanguinaires à Jérusalem

Ewing : Le Corps, Love and desire

 

 

 

 

 

 

Picaresque

Smollett, Weerth : Vaurien et Chenapan

 

 

 

 

 

 

 

Pic de la Mirandole

Humanisme philosophique : 900 conclusions

 

 

 

 

 

 

Pierres

Musée de minéralogie, sexe des pierres

 

 

 

 

 

 

Pisan

Cent ballades, La Cité des dames

 

 

 

 

 

 

Platon

Faillite et universalité de la beauté

 

 

 

 

 

 

Poe

Edgar Allan Poe, ange du bizarre

 

 

 

 

 

 

 

Poésie

Anthologie de la poésie chinoise

À une jeune Aphrodite de marbre

Brésil, Anthologie XVI°- XX°

Chanter et enchanter en poésie 

Emaz, Sacré : anti-lyrisme et maladresse

Fonctions de la poésie, pouvoirs d'Orphée

Histoire de la poésie du XX° siècle

Japon poétique d'aujourd'hui

Lyrisme : Riera, Voica, Viallebesset, Rateau

Marteau : Ecritures, sonnets

Oppen, Padgett, Objectivisme et lyrisme

Pizarnik, poèmes de sang et de silence

Poésie en vers, poésie en prose

Poésies verticales et résistances poétiques

Du romantisme à la Shoah

Anthologies et poésies féminines

Trois vies d'Heinz M, vers libres

Schlechter : Le Murmure du monde

 

 

 

 

 

 

Pogge

Facéties, satires morales et humanistes

 

 

 

 

 

 

 

Policier

Chesterton, prince de la nouvelle policière

Terry Hayes : Je suis Pilgrim ou le fanatisme

Les crimes de l'artiste : Pobi, Kellerman

Bjorn Larsson : Les Poètes morts

Chesterton father-brown

 

Populisme

Populisme, complotisme et doxa

 

 

 

 

 

 

 

Porter
La Douleur porte un masque de plumes

 

 

 

 

 

 

 

Portugal

Pessoa et la poésie lyrique portugaise

Tavares : un voyage en Inde et en vers

 

 

 

 

 

 

Pound

Ezra Pound, poète politique controversé par Mary de Rachewiltz et Pierre Rival

 

 

 

 

 

 

Powers

Générosité, Chambre aux échos, Sidérations

Orfeo, le Bach du bioterrorisme

L'éco-romancier de L'Arbre-monde

 

 

 

 

 

 

 

Pressburger

L’Obscur royaume, ou l’enfer du XX° siècle

Pressburger

 

Proust

Le baiser à Albertine : À l'ombre des jeunes filles en fleurs

Illustrations, lectures et biographies

Le Mystérieux correspondant, 75 feuillets

Céline et Proust, la recherche du voyage

 

 

 

 

 

 

Pynchon

Contre-jour, une quête de lumière

Fonds perdus du web profond & Vice caché

Vineland, une utopie postmoderne

 

 

 

 

 

 

 

Racisme

Racisme et antiracisme

Pour l'annulation de la Cancel culture

Ecrivains noirs : Wright, Ellison, Baldwin, Scott Heron, Anthologie noire

 

 

 

 

 

 

Rand

Qui est John Galt ? La Source vive, La Grève

Atlas shrugged et La grève libérale

 

 

 

 

 

 

Raspail

Sommes-nous islamophobes ?

Camp-des-Saints

 

Reed Lou

Chansons ou poésie ? L’intégrale

 

 

 

 

 

 

 

Religions et Christianisme

Pourquoi nous ne sommes pas religieux

Catholicisme versus polythéisme

Eloge du blasphème

De Jésus aux chrétiennes uchronies

Le Livre noir de la condition des Chrétiens

D'Holbach : Théologie portative et humour

De l'origine des dieux ou faire parler le ciel

Eloge paradoxal du christianisme

 

 

 

 

 

 

Renaissance

Renaissance historique et humaniste

 

 

 

 

 

 

 

Revel

Socialisme et connaissance inutile

 

 

 

 

 

 

 

Richter Jean-Paul

Le Titan du romantisme allemand

 

 

 

 

 

 

 

Rios

Nouveaux chapeaux pour Alice, Chez Ulysse

 

 

 

 

 

 

Rilke

Sonnets à Orphée, Poésies d'amour

 

 

 

 

 

 

 

Roman 

Adam Thirlwell : Le Livre multiple

Miscellanées littéraires : Cloux, Morrow...

L'identification romanesque : Nabokov, Mann, Flaubert, Orwell...

Nabokov Loilita folio

 

Rome

Causes et leçons de la chute de Rome

Rome de César à Fellini

Romans grecs et latins

 

 

 

 

 

 

 

Ronsard

Pléiade & Sonnet pour Hélène LXVIII

 

 

 

 

 

 

 

Rostand

Cyrano de Bergerac : amours au balcon

 

 

 

 

 

 

Roth Philip

Hitlérienne uchronie contre l'Amérique

Les Contrevies de la Bête qui meurt

 

 

 

 

 

 

Rousseau

Archéologie de l’écologie politique

De l'argument spécieux des inégalités

 

 

 

 

 

 

 

Rushdie

Joseph Anton, plaidoyer pour les libertés

Quichotte, Langages de vérité

Entre Averroès et Ghazali : Deux ans huit mois et vingt-huit nuits

Rushdie 6

 

Russell

De la fumisterie intellectuelle

Pourquoi nous ne sommes pas religieux

Russell F

 

Russie

Islam, Russie, choisir ses ennemis

Golovkina : Les Vaincus ; Annenkov : Journal

Les dystopies de Zamiatine et Platonov

Isaac Babel ou l'écriture rouge

Ludmila Oulitskaia ou l'âme de l'Histoire

Bounine : Coup de soleil, nouvelles

 

 

 

 

 

 

 

Sade

Sade, ou l’athéisme de la sexualité

 

 

 

 

 

 

 

San-Antonio

Rire de tout ? D’Aristote à San-Antonio

 

 

 

 

 

 

 

Sansal

2084, conte orwellien de la théocratie

Le Train d'Erlingen, métaphore des tyrannies

 

Schlink

Filiations allemandes : Le Liseur, Olga

 

 

 

 

 

 

Schmidt Arno

Un faune pour notre temps politique

Le marcheur de l’immortalité

Arno Schmidt Scènes

 

Sciences

Agonie scientifique et sophisme français

Transhumanisme, intelligence artificielle, robotique

Tyrannie écologique et suicide économique

Wohlleben : La Vie secrète des arbres

Factualité, catastrophisme et post-vérité

Cosmos de science, d'art et de philosophie

Science et guerre : Volpi, Labatut

L'Eglise est-elle contre la science ?

Inventer la nature : aux origines du monde

Minéralogie et esthétique des pierres

 

 

 

 

 

 

Science fiction

Philosopher la science fiction

Ballard : un artiste de la science fiction

Carrion : les orphelins du futur

Dyschroniques et écofictions

Gibson : Neuromancien, Identification

Le Guin : La Main gauche de la nuit

Magnason : LoveStar, Kling : Quality Land

Miller : L’Univers de carton, Philip K. Dick

Mnémos ou la mémoire du futur

Silverberg : Roma, Shadrak, stochastique

Simmons : Ilium et Flashback géopolitiques

Sorokine : Le Lard bleu, La Glace, Telluria

Stalker, entre nucléaire et métaphysique

Théorie du tout : Ourednik, McCarthy

 

 

 

 

 

 

 

Self 

Will Self ou la théorie de l'inversion

Parapluie ; No Smoking

 

 

 

 

 

 

 

Sender

Le Fugitif ou l’art du huis-clos

 

 

 

 

 

 

 

Seth

Golden Gate. Un roman en sonnets

Seth Golden gate

 

Shakespeare

Will le magnifique ou John Florio ?

Shakespeare et la traduction des Sonnets

À une jeune Aphrodite de marbre

La Tempête, Othello : Atwood, Chevalier

 

 

 

 

 

 

 

Shelley Mary et Percy Bysshe

Le mythe de Frankenstein

Frankenstein et autres romans gothiques

Le Dernier homme, une peste littéraire

La Révolte de l'Islam

Frankenstein Shelley

 

Shoah

Ecrits des camps, Philosophie de la shoah

De Mein Kampf à la chambre à gaz

Paul Celan minotaure de la poésie

 

 

 

 

 

 

Silverberg

Uchronies et perspectives politiques : Roma aeterna, Shadrak, L'Homme-stochastique

 

 

 

 

 

 

 

Simmons

Ilium et Flashback géopolitiques

 

 

 

 

 

 

Sloterdijk

Les sphères de Peter Sloterdijk : esthétique, éthique politique de la philosophie

Gris politique et Projet Schelling

Contre la « fiscocratie » ou repenser l’impôt

Les Lignes et les jours. Notes 2008-2011

Elégie des grandeurs de la France

Faire parler le ciel. De la théopoésie

Archéologie de l’écologie politique

 

 

 

 

 

 

Smith Adam

Pourquoi je suis libéral

Tempérament et rationalisme politique

 

 

 

 

 

 

 

Smith Patti

De Babel au Livre de jours

 

 

 

 

 

 

Sofsky

Violence et vices politiques

Surveillances étatiques et entrepreneuriales

 

 

 

 

 

 

 

Sollers

Vie divine de Sollers et guerre du goût

Dictionnaire amoureux de Venise

Sollersd-vers-le-paradis-dante

 

Somoza

Daphné disparue et les Muses dangereuses

Les monstres de Croatoan et de Dieu mort

 

 

 

 

 

 

Sonnets

À une jeune Aphrodite de marbre

Barrett Browning et autres sonnettistes 

Marteau : Ecritures  

Pasolini : Sonnets du tourment amoureux

Phénix, Anthologie de sonnets

Seth : Golden Gate, roman en vers

Shakespeare : Six Sonnets traduits

Haushofer : Sonnets de Moabit

Sonnets autobiographiques

Sonnets de l'Art poétique

 

 

 

 

 

 

Sorcières

Sorcières diaboliques et féministes

 

 

 

 

 

 

Sorokine

Le Lard bleu, La Glace, Telluria

 

 

 

 

 

 

 

Sorrentino

Ils ont tous raison, déboires d'un chanteur

 

 

 

 

 

 

 

Sôseki

Rafales d'automne sur un Oreiller d'herbes

Poèmes : du kanshi au haïku

 

 

 

 

 

 

 

Spengler

Déclin de l'Occident de Spengler à nos jours

 

 

 

 

 

 

 

Sport

Vulgarité sportive, de Pline à 0rwell

 

 

 

 

 

 

 

Staël

Libertés politiques et romantiques

 

 

 

 

 

 

Starobinski

De la Mélancolie, Rousseau, Diderot

Starobinski 1

 

Steiner

Oeuvres : tragédie et réelles présences

De l'incendie des livres et des bibliothèques

 

 

 

 

 

 

 

Stendhal

Julien lecteur bafoué, Le Rouge et le noir

L'échelle de l'amour entre Julien et Mathilde

Les spectaculaires funérailles de Julien

 

 

 

 

 

 

 

Stevenson

La Malle en cuir ou la société idéale

Stevenson

 

Stifter

L'Arrière-saison des paysages romantiques

 

 

 

 

 

 

Strauss Leo

Pour une éducation libérale

 

 

 

 

 

 

Strougatski

Stalker, nucléaire et métaphysique

 

 

 

 

 

 

 

Szentkuthy

Le Bréviaire de Saint Orphée, Europa minor

 

 

 

 

 

 

Tabucchi

Anges nocturnes, oiseaux, rêves

 

 

 

 

 

 

 

Temps, horloges

Landes : L'Heure qu'il est ; Ransmayr : Cox

Temps de Chronos et politique des oracles

 

 

 

 

 

 

 

Tesich

Price et Karoo, revanche des anti-héros

Karoo

 

Texier

Le démiurge de L’Alchimie du désir

 

 

 

 

 

 

 

Théâtre et masques

Masques & théâtre, Fondation Bodmer

 

 

 

 

 

 

Thoreau

Journal, Walden et Désobéissance civile

 

 

 

 

 

 

 

Tocqueville

Française tyrannie, actualité de Tocqueville

Au désert des Indiens d’Amérique

 

 

 

 

 

 

Tolstoï

Sonate familiale chez Sofia & Léon Tolstoi, chantre de la désobéissance politique

 

 

 

 

 

 

 

Totalitarismes

Ampuero : la faillite du communisme cubain

Arendt : banalité du mal et de la culture

« Hommage à la culture communiste »

De Mein Kampf à la chambre à gaz

Karl Marx, théoricien du totalitarisme

Lénine et Staline exécuteurs du totalitarisme

Mussolini et le fascisme

Pour l'annulation de la Cancel culture

Muses Academy : Polymnie ou la tyrannie

Tempérament et rationalisme politique 

Hayes : Je suis Pilgrim ; Tejpal

Meerbraum, Mandelstam, Yousafzai

 

 

 

 

 

 

 

Trollope

L’Ange d’Ayala, satire de l’amour

Trollope ange

 

Trump

Entre tyrannie et rhinocérite, éloge et blâme

À la recherche des années Trump : G Millière

 

 

 

 

 

 

 

Tsvetaeva

Poèmes, Carnets, Chroniques d’un goulag

Tsvetaeva Clémence Hiver

 

Ursin

Jean Ursin : La prosopopée des animaux

 

 

 

 

 

 

Utopie, dystopie, uchronie

Etat et utopie de Thomas More

Zamiatine, Nous et l'Etat unitaire

Huxley : Meilleur des mondes, Temps futurs

Orwell, un novlangue politique

Margaret Atwood : La Servante écarlate

Hitlérienne uchronie : Lewis, Burdekin, K.Dick, Roth, Scheers, Walton

Utopies politiques radieuses ou totalitaires : More, Mangel, Paquot, Caron

Dyschroniques, dystopies

Ernest Callenbach : Ecotopia

Herland parfaite république des femmes

A. Waberi : Aux Etats-unis d'Afrique

Alan Moore : V for vendetta, Jérusalem

L'hydre de l'Etat : Karlsson, Sinisalo

 

 

 

 

 

 

Valeurs, relativisme

De Nathalie Heinich à Raymond Boudon

 

 

 

 

 

 

 

Vargas Llosa

Vargas Llosa, romancier des libertés

Aux cinq rues Lima, coffret Pléiade

Littérature et civilisation du spectacle

Rêve du Celte et Temps sauvages

Journal de guerre, Tour du monde

Arguedas ou l’utopie archaïque

Vargas-Llosa-alfaguara

 

Venise

Strates vénitiennes et autres canaux d'encre

 

 

 

 

 

 

 

Vérité

Maîtres de vérité et Vérité nue

 

 

 

 

 

 

Verne

Colonialisme : de Las Casas à Jules Verne

 

 

 

 

 

 

Vesaas

Le Palais de glace

 

 

 

 

 

 

Vigolo

La Virgilia, un amour musical et apollinien

Vigolo Virgilia 1

 

Vila-Matas

Vila-Matas écrivain-funambule

 

 

 

 

 

 

Vin et culture alimentaire

Histoire du vin et de la bonne chère de la Bible à nos jours

 

 

 

 

 

 

Visage

Hans Belting : Faces, histoire du visage

 

 

 

 

 

 

 

Vollmann

Le Livre des violences

Central Europe, La Famille royale

Vollmann famille royale

 

Volpi

Volpi : Klingsor. Labatut : Lumières aveugles

Des cendres du XX°aux cendres du père

Volpi Busca 3

 

Voltaire

Tolérer Voltaire et non le fanatisme

Espmark : Le Voyage de Voltaire

 

 

 

 

 

 

 

Vote

De l’humiliation électorale

Front Socialiste National et antilibéralisme

 

 

 

 

 

 

 

Voyage, villes

Villes imaginaires : Calvino, Anderson

Flâneurs, voyageurs : Benjamin, Woolf

 

 

 

 

 

 

 

Wagner

Tristan und Isolde et l'antisémitisme

 

 

 

 

 

 

 

Walcott

Royaume du fruit-étoile, Heureux voyageur

Walcott poems

 

Walton

Morwenna, Mes vrais enfants

 

 

 

 

 

 

Welsh

Drogues et sexualités : Trainspotting, La Vie sexuelle des soeurs siamoises

 

 

 

 

 

 

 

Whitman

Nouvelles et Feuilles d'herbes

 

 

 

 

 

 

 

Wideman

Trilogie de Homewood, Projet Fanon

Le péché de couleur : Mémoires d'Amérique

Wideman Belin

 

Williams

Stoner, drame d’un professeur de littérature

Williams Stoner939

 

 

Wolfe

Le Règne du langage

 

 

 

 

 

 

Wordsworth

Poésie en vers et poésie en prose

 

 

 

 

 

 

 

Yeats

Derniers poèmes, Nôs irlandais, Lettres

 

 

 

 

 

 

 

Zamiatine

Nous : le bonheur terrible de l'Etat unitaire

 

 

 

 

 

 

Zao Wou-Ki

Le peintre passeur de poètes

 

 

 

 

 

 

 

Zimler

Lazare, Le ghetto de Varsovie

 

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